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ECOLE DE LA DEUXIEME CHANCE

On estime qu’entre 350 000 et 400 000 jeunes rejoignent chaque année la population en âge de travailler. Cependant, force est de constater qu’une frange importante de la population, notamment les jeunes n’a pas encore accès à un emploi rémunérateur ou à une activité productive rentable. Cette couche de la population est la plus vulnérable sur le marché du travail. En effet, au-delà du chômage, les emplois occupés par cette population sont plus précaires. Près de 25% des jeunes en 2014 et 31,1% en 2015 ont des revenus mensuels inférieurs au SMIG qui est de 60 000 F CFA/mois. En 2016, 98,7% des jeunes de 14 à 24 ans sont occupés dans le secteur informel ; ce taux est de 94,7% pour la tranche d’âge 25 – 34 ans. L’analyse de ces indicateurs du marché du travail montre donc qu’il existe un important stock de personnes sans emploi durable ou en quête de reconversion professionnelle.

L’Ecole de la deuxième chance (E2C) est un programme développé pour résorber ce stock de personnes sans emploi ou mal insérés. Il s’agit d’un programme de formation de masse, qui donne prioritairement aux bénéficiaires l’opportunité d’acquérir des compétences professionnelles et, si nécessaire, d’être accompagnés dans un projet d’insertion. Ce programme vise à l’horizon 2030 à traiter un stock d’un million de personnes sans emploi ou mal insérés, avec un objectif intermédiaire de quatre cent mille (400 000) dans le cadre de la mise en œuvre du PSGouv 2 sur la période 2021-2024.

La stratégie mise en œuvre dans l’E2C se décline en trois (3) phases clés :

(i)  La formation sur les métiers correspondants aux besoins du secteur productif : Elle consistera à concevoir ou adapter les curricula de formation sur la base des besoins du secteur productif. Ceci aura l’avantage de doter les apprenants de compétences qui sont recherchés sur le terrain et ainsi à faciliter leur absorption dans le tissu économique.

(ii)  La mise en stage pratique / apprentissage des apprenants chez des professionnels : Cette activité va permettre aux apprenants de mettre en pratique les compétences acquises à l’école dans un environnement professionnel. 

(iii)  L’appui à l’insertion : Il s’agira d’assurer un accompagnement individualisé des jeunes formés et de mettre en place un fonds de garantie d’insertion auprès des institutions financières.

Pour la mise en œuvre de cette stratégie, plusieurs activités ont été définies.

L’objectif de l’E2C étant de former et aider à l’insertion de quatre cent mille (400 000) personnes en quête de qualification et d’insertion professionnelle, des programmes de formation de masse seront déployés sur toute l’étendue du territoire. Ainsi, 200 000 personnes bénéficieront de formations qualifiantes de courte durée à visée d’insertion rapide et 200 000 autres de formations par apprentissage.

Ces deux activités seront menées par la Direction de l’Apprentissage et de l’Insertion Professionnelle (DAIP) et l’AGEFOP, deux (2) structures ayant formé près de 45 000 personnes sur la période 2016-2020 dans le cadre du projet PEJEDEC. Le processus de choix des filières de formation sera reconduit : l’identification des métiers porteurs dans chaque localité en lien avec le milieu productif, l’étude des possibilités d’insertion, l’analyse des plateaux techniques existant dans les établissements et dans les entreprises, l’identification des maître-artisans et la validation des curricula.

Pour le passage à l’échelle nationale, les premières activités seront menées par la DAIP avec la composante Apprentissage du C2D2 et par l’AGEFOP avec le PEJEDEC 3. Des appuis supplémentaires seront nécessaires pour aller au-delà de ces expériences. L’accompagnement des ministères techniques sera également indispensable.

D’ores et déjà, une phase pilote dans les métiers de l’agriculture a été intégrée dans le cadre des activités liées au prêt souverain de l’Agence Française de Développement. Quatre Mille Cinq Cent (4 500) personnes dans le Département de BOTRO (région du Gbêkê) recevront une formation aux métiers ruraux avec l’appui du Programme National des Métiers Ruraux (PNMR).

Des champs-écoles seront ouverts dans chacun des 14 Districts, à l’effet de procéder à la formation des formateurs agricoles. Il s’agit de vulgariser, en lien avec le Ministère en charge de l’agriculture et l’Ecole Supérieure d’Agronomie de l’INP-HB, de nouvelles pratiques et techniques agricoles, à l’effet d’accroître le rendement des parcelles, de réduire la pénibilité du travail agricole. Un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) dans les différents métiers agricoles sera délivré aux agriculteurs formés en bout de chaîne. L’ouverture d’un département agricole au sein de l’IPNETP est un premier pas vers cette initiative.

Toujours à titre illustratif, en lien avec le Ministère en charge du transport, des sessions de formation ou de renforcement de capacités seront organisées à l’intention de près de 10 000 personnes, en vue de la délivrance d’un Certificat d’Aptitude de Conducteur Routier (CACR). En effet, en vue de l’amélioration de la sécurité routière, l’obtention de ce certificat sera exigée à tout personne désirant faire de la conduite automobile sa profession.

Au regard du nombre de bénéficiaires visés (400 000), il sera nécessaire de disposer d’un effectif important de formateurs. Les maîtres artisans ont l’avantage d’être soit auto-employés, soit en emploi et donc d’avoir une expérience professionnelle certaine à partager aux plus jeunes. Il s’agit donc de valoriser cette fonction en créant un cadre réglementaire approprié, en renforçant leurs capacités afin de les intégrer au programme de l’E2C.

Ainsi, dix mille (10 000) Maîtres-Artisans issus du secteur productif verront leurs capacités techniques, pédagogiques et opérationnelles renforcées. Ils seront appelés à encadrer la formation pratique des bénéficiaires soit pendant le stage, soit pendant l’apprentissage. Ces maîtres artisans seront sélectionnés par le biais des entreprises formelles et des chambres consulaires.

A travers le processus de validation des acquis des expériences (VAE), 3 000 travailleurs verront leurs compétences certifiées en 2024. Il est déjà prévu dans le C2D2 d’en certifier 1 500.

Appui à l’insertion

L’EDC prévoit d’accompagner 103 950 personnes formées et désirant se tourner vers l’auto-emploi. Cela se fera à travers un accompagnement individualisé de ces personnes par des mentors ou des cabinets recrutés dans le cadre du programme. Il est prévu la mise en place d’un fonds de garantie d’insertion de vingt-six (26) milliards de F CFA logés auprès des institutions bancaires ou de micro crédit. L’appui à l’insertion sera piloté par l’Agence Emploi Jeunes qui possède en la matière des expériences concluantes avérées.

 

L’E2C prévoit d’accompagner 103 950 personnes formées et désirant se tourner vers l’auto-emploi. Cela se fera à travers un accompagnement individualisé de ces personnes par des mentors ou des cabinets recrutés dans le cadre du programme. Il est prévu la mise en place d’un fonds de garantie d’insertion de vingt-six (26) milliards de F CFA logés auprès des institutions bancaires ou de micro crédit. L’appui à l’insertion sera piloté par l’Agence Emploi Jeunes qui possède en la matière des expériences concluantes avérées.

Pour s’assurer de l’adhésion de la population à ce programme, des campagnes de communication seront mise en œuvre. La stratégie de communication devra promouvoir le partenariat avec le secteur productif et les collectivités territoriales, valoriser les talents des apprenants et améliorer sensiblement l’image de L’ETFPA.

Le pilotage comprend la mise en place du cadre règlementaire, organisationnel et fonctionnel ainsi que l’opérationnalisation des organes de gouvernance de l’E2C.

La gestion couvre le respect du manuel de procédures en matière de gestion financière, de passation de marchés et de responsabilités sociales et environnementales.

Le suivi-évaluation consistera à mettre en place un système d’information permettant de collecter régulièrement les données en vue du calcul et de l’analyse des valeurs des indicateurs du programme afin d’en améliorer la performance.

Dans le cadre de l’E2C et conformément aux priorités du PSGouv 2, une attention particulière sera portée en urgence aux régions du Boukani, de la Bagoué, du Poro et du Tchologo.

Pour ces régions, trois (3) projets structurants de chantiers école, champs école et fermes école pour 4 000 jeunes seront mis en œuvre. Ces projets élaborés dans les secteurs à fort taux d’employabilité que sont le BTP, l’Agriculture et l’élevage, favoriseront l’insertion rapide des apprenants.

Huit (8) Unités Mobile de Formation (UMF) seront acquises pour offrir l’opportunité à 1000 personnes en quête de qualification et d’insertion professionnelle, habitant les zones très éloignées des centres de formations de l’ETFPA, d’accéder au programme de l’E2C dans les régions susmentionnées.

Il est prévu dans le cadre du Programme d’Investissement Public (PIP) l’ouverture de trois (3) autres antennes de l’AGEFOP dans les villes de Guiglo, d’Aboisso et de Katiola.

Le coût total de cette première composante du PSGouv 2 est de 202,465 Milliards de Francs CFA dont 46,210 sont déjà acquis et donc 156,255 à rechercher. La déclinaison de montant par année est la suivante (0,378 Milliards de Franc CFA en 2021, 51,280 en 2022, 74,802 en 2023 et 76,005 la dernière année).

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